Le ou et le et

 

 

Certaines personnes paraissent spontanément considérer le monde en termes de “ou” (les choses sont ceci ou cela, noires ou blanches, bonnes ou mauvaises) et d’autres, à force d’expérience peut-être, plutôt en termes de “et” : le monde est complexe, plein d’épaisseur et de couches, et il est souvent difficile, toujours réducteur et parfois nuisible de chercher à en dégager un discours ou une description univoques.

Cette opposition est celle que l’on retouve dans les caractères d’Antigone et de Créon, tels que décrits par Anouilh, ou dans la façon dont les uns diront qu’une porte doit nécessairement être ouverte ou fermée quand les autres mettront plutôt l’accent sur les innombrables degrés d’entre-ouverture ou d’entre fermeture des portes qui tournent sur leurs gonds.

J’ai longtemps opposé ces deux façons de voir. Je crois finalement que la vérité est dans les deux et que, ici encore, ce sont les deux bouts qu’il faut savoir tenir, non pas forcément simultanément mais selon les cas.

Tel est l’objet de cette improvisation dont je complèterai plus tard le texte…

Aldor Écrit par :

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