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Aldor (le blog)
Pieds nus sur la terre sacrée : analogie, analyse, nature et domination

De cette capacité algorithmique à décomposer et à décrire le monde, les esprits analytiques tirent un profond sentiment de supériorité, que vient confirmer leur maîtrise incontestable des sciences et des technologies. Pas un seul instant, les Européens et les néo-Américains n’imaginent qu’ils aient, de leur côté, quelque chose à apprendre des Indiens ; cette hypothèse ne leur traverse pas l’esprit, elle leur est strictement inconcevable. C’est pourquoi ils agissent avec l’extraordinaire condescendance qu’on sait, persuadés d’être ceux qui apportent la lumière au monde.
La montagne magique (de Thomas Mann)

Hans Castorp, un jeune Hambourgeois qui se destine à une carrière d’ingénieur naval, rend visite à son cousin, Joachim, soigné dans un sanatorium de Davos, en Suisse. Venu pour un séjour de trois semaines, il demeurera sept ans dans la montagne. Et c’est là, en haut, loin de la société et des préoccupations ordinaires, qu’il grandira, se découvrira, s’épanouira à la vie et au monde.
L’équilibre (ou la quatrième vision d’Hildegarde)

L’homme ne peut toujours s’occuper du ciel
Le deuxième sexe (de Simone de Beauvoir)

C’est un livre extraordinaire : on est – je suis – stupéfait par la culture, l’intelligence, la sensibilité, la finesse que déploie l’autrice ; par l’audace et la fermeté de son propos ; par la façon dont, chapitre après chapitre, comme le temps dépose ses sédiments, elle construit ce palimpseste riche, profond, épais, bourré de vie et de contradictions, le portrait fantastique de cette situation qu’est la femme.
La pêche du jour (d’Eric Fottorino)

Je suis sûr qu’il s’est dit ça, Eric Fottorino : que c’était peine perdue, que c’était encre gâchée, que c’était prétention, que – pire encore – c’était une façon de se donner bonne conscience à peu de frais ; et que ce texte, comme les noyés, comme les Yéménites, comme les femmes afghanes, comme les glaciers, comme les coraux, comme tous nos combats perdus, sombrerait dans les abysses et dans l’oubli. Et à SOS Méditerranée aussi, ils ont dû se le dire : une goutte d’eau dans l’épaisseur insondable du malheur.
Mais une goutte d’eau est mieux que rien. Merci à elle, merci à eux. Merci à tous ceux qui luttent, qui ont la force de ne pas succomber aux mauvaises raisons qu’on a toujours de ne rien faire, qui ont le courage de ne pas perdre espoir quand tout espoir paraît perdu.
Lignes
Produire, construire, fabriquer

À partir de quel moment cette capacité créatrice née du besoin de survivre et grandie de l’aspiration à l’amour et au beau se mue-t-elle en une sorte de logorrhée ou d’incontinence matérielle et productive, en un besoin incontrôlable de générer des choses ? À partir de quel moment notre plaisir de créer devient-il soif d’humaniser le monde entier, de détruire tout ce qui n’est pas nous ?
Le malheur de Don Juan

Dans le monde jetable et consommable que nous avons construit, ce monde où la beauté des feuilles est éclipsée par les réclames, nous sommes, toutes et tous, des Don Juan au petit pied, qui cherchons toujours ce que nous possédons déjà.
Le sourire de la Joconde

La Joconde m’adresse-t-elle un sourire gracieux ou me signifie-t-elle aimablement qu’elle est lasse de ma présence ? Ai-je raison de considérer que la porte n’a pas été fermée ou devrais-je plutôt accorder mon attention au fait qu’elle n’a pas été ouverte en grand ? On ne sait jamais très bien, il est impossible de savoir de façon sûre et définitive la signification d’une attitude, l’intention profonde qu’elle recèle.
Dignités

La dignité est une de ces choses vraies et profondes dont la vérité se décèle à leur palpitation, à leur vibration incessante, à leur retournement toujours possible. Elle est parfois dans l’acceptation de son sort, de son corps, de sa laideur, de sa beauté ; dans l’abandon fluide à l’instant, au mouvement des choses, au destin ; et parfois dans l’exact contraire : le refus de ce qui nous est imposé, la célébration de notre être et de sa liberté.
Le ravi

De tous les personnages humains de la crèche (je ne sais rien de l’âne et du bœuf), à l’exception peut-être du nouveau né, le ravi est le seul qui soit parfaitement heureux. Tous les autres ont des doutes, des tristesses, des devoirs, des scrupules, des ambitions peut-être. Lui n’a que sa joie : sa joie d’être là.