Les mots répétés, ces déclarations solennelles qui ne conduisent à rien, ces grands discours qui demeurent lettre morte, ces paroles d’engagement qui deviennent litanies, se muent peu à peu en étouffoir : l’agonie de la planète disparaît sous la montagne de mots dont on la recouvre et dont on finit par se payer, en monnaie de ces singes qui continuent à disparaître dans l’inaction de nos propos.