Catégorie : Le monde tel qu’il est

10 décembre 2024 / Façons d'être

C’est étrange, c’est paradoxal, c’est irrationnel mais c’est ainsi : nous autres, êtres humains, avons envie et sans doute même besoin de respirer, de sortir de ce que nous connaissons, même quand nous l’aimons, de voir ailleurs. Nous sommes cet animal qui migre.

2 octobre 2024 / Le monde tel qu'il est

Ne serait-ce la tristesse et l’uniformité de leurs atours, leur allure de croque-mort, on pourrait se croire revenus au début du siècle dernier, quand les cochers des demi-puissants et des demi-mondaines se retrouvaient, à Passy ou Auteuil, tandis que leur maître et maîtresse se pavanaient dans les allées du Bois

25 avril 2024 / Le monde tel qu'il est

Vaguemestre, garde-champêtre : tout cela a, peut-être à tort, le son un peu vieillot, le son d’accordéon d’un monde un peu plus doux.

7 mars 2024 / Façons d'être

Les êtres, humains mais aussi animaux, les êtres humains comme les autres animaux, ne sont interchangeables que pour celles et ceux qui les veulent interchangeables,…

17 février 2024 / Le monde tel qu'il est

Ne pas oublier pour ne pas, par lassitude, pragmatisme et dégoût de nous-mêmes, sombrer dans l’indifférence, pour ne pas finir par accepter l’inacceptable.

5 février 2024 / Le monde tel qu'il est

L’histoire des hommes, et plus largement celle de l’espèce humaine, est histoire du même et de l’autre, une danse perpétuelle, entre l’universel et le particulier, l’unification et la différenciation, le simul et le singulis.

30 novembre 2023 / Le monde tel qu'il est

Qu’on porte plus d’attention aux victimes qui nous sont proches qu’à celles qui, à tort ou à raison, paraissent plus éloignées, c’est normal et sain. Mais qu’on oublie les victimes de l’autre camp, ou que, dans notre façon d’en parler, on manifeste qu’on les juge moins importantes, moins dignes d’attention, de respect ou de compassion que les autres, et on s’engage alors sur le chemin  de la propagande, qui conduit au pire.

12 novembre 2023 / Le monde tel qu'il est

La femme de Montserrat, sculptée par Juli Gonzàlez, et qui hurle sa douleur, n’a ni camp ni patrie. C’est une paysanne catalane (mais elle pourrait être de partout),  et on ne sait si elle a été victime des crimes fascistes dénoncés par Georges Bernanos ou des exactions républicaines dénoncées par Simone Weil. Et cela importe peu car cette femme, cette Pietà moderne, incarne, dans la souffrance de son cri, toute la douleur humaine, l’universelle et unique douleur humaine.

6 novembre 2023 / Le monde tel qu'il est

Il y a l’injustifiable, l’irréparable qui a été commis et qu’on ne peut laisser impuni.

Et puis il y a l’idée qu’on ne combat jamais pour le passé et pour punir mais seulement pour construire un avenir meilleur, et que c’est cela seul qui doit guider.

Il y a l’idée que c’est justement parfois en ne laissant pas le passé impuni que l’avenir peut vraiment se construire.

Et puis il y a l’idée qu’il y a des façons de punir qui reproduisent le mal commis et qui ne font que remettre une pièce dans la machine.

21 octobre 2023 / Le monde tel qu'il est

Le privilège du plus fort, le vrai privilège du plus fort, n’est pas de pouvoir imposer sa loi ; il est d’être celui, il est d’être l’unique qui, parce qu’il n’en a pas besoin, peut vraiment proposer la paix.