Il y avait hier à Paris des giboulées. Poussé par la tempête, le ciel variait continuellement, passant du gris au noir, puis du noir au bleu, de grosses gouttes tombant de temps à autre qui noyaient la ville, y laissant de grandes flaques que bouchaient des amas de feuilles arrachées par le vent.
Ayant quitté le bureau à la fin d’une joyeuse averse, j’ai filé à travers les rues qui brillaient sous l’eau répandue, ai traversé la Seine, puis me suis arrêté devant l’église Saint-Germain des Près. Dans le ciel bleu, de beaux nuages passaient.
L’air, comme lavé par la pluie, était pur et transparent. Et dans cette pureté, le clocher, qui se dressait dans la lumière jaune du presque couchant, rayonnait, comme neuf et comme venant de naître.
Ce sont aussi cela, les giboulées : cet air de renouveau, ces allures de premier jour du monde, au lendemain d’un déluge qui aurait tout lavé, tout nettoyé, tout purifié. Cette impression, cette espérance qui se lève en nous de renaissance, d’absolution venue du ciel et ouvrant une page nouvelle.
Le cadeau, qui nous est offert, d’un recommencement du monde.
« Tout à reprendre, tout à redire, et la faux du regard, sur tout l’avoir menée. »
En savoir plus sur Improvisations
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
la parole, libre et qui réinvente le monde comme une joyeuse giboulée 🙂
Les giboulées de juin…c’est bien connu…
J’aime votre texte. Ton texte ? bref j’aime …
¸¸.•*¨*• ☆
Ton. Merci, Célestine.
D’accord, je préfère…
C’était un arc en ciel d’un nuage à l’autre hier matin qui rayait le ciel tourmenté , mais je ne saurais pas si bien le dire que toi 😉
Merci, Patchcath. Des arcs en ciel, il y a dû en naître plein, cette journée, mais n’en ai vu aucun…
Merci de ta visite.
Merci pour la ballade, chez nous c’était plutôt sirocco tous aux abris ! une belle fin de semaine.
Les délices de l’été qui nait et qui est encore tendre. Il me semble que les soleils d’après la pluie sont plus dorés, plus nourrissant. Ils portent encore les gouttes dans leurs rayons. Merci Aldor, j’aime vous suivre dans vos promenades racontées. J’étais à Paris il y a peu, et j’imaginais si bien marcher dans vos pas, depuis mes vertes collines.
Oui, c’est vrai. Oh, les vertes collines, qui doivent être si jolies, et d’un vert peut être encore tendre… Profitez en bien. Et peut être nous croiseront nous un jour, ici ou là.
Oui, les collines sont sublimes, mais la tendresse du vert printanier, si émouvant, jaunit déjà de chaleur. Malgré tout, leurs courbes rondes délivrent toujours une incroyable douceur. J’aime aussi beaucoup Paris et son effervescence, son élégance et les traces du passé qui croisent celles de l’avenir. J’y vais de temps en temps, y retrouver de vieux et chers amis. Peut-être vous trouverai-je, alors?
Croiserons
Oui. Certainement. Avec Frog il faudrait nous croiser…