Mon entreprise, comme beaucoup d’autres, a installé dans la plupart de ses locaux ces nouveaux robinets, dépourvus de robinet et munis d’une cellule qui déclenche la coulée d’eau quand de la chaleur ou du mouvement est détecté. Parfois cela fonctionne et c’est très bien ; souvent ça ne fonctionne pas, et l’on se retrouve à agiter les mains, qui peuvent être sales ou pleines de savon, devant ce robinet rétif incapable de rendre le service simple qu’on lui demande.
Il peut également arriver que des détecteurs de présence ou de mouvement soient installés dans les toilettes, et pour peu qu’on soit resté quelques instants immobile – ce qui peut après tout arriver -, la lumière s’éteint, plongeant la pièce dans le noir. Et il faut alors danser la sarabande pour qu’elle se rallume, ce à quoi la situation ne se prête pas toujours.
On peste alors contre ces technologies, inspirées par les meilleurs intentions du monde : économiser l’eau et l’énergie, qui sont si aimables lorsqu’elles fonctionnent mais dont le déraillement nous rend si faibles, si ridicules, si pitoyables.
Et pensant ce matin à cela, je repensais à Playtime, ce film maintenant vieux de Jacques Tati qui raconte cela.
Pas de leçon, pas de morale à en tirer : le simple constat du décalage qui bée parfois entre l’intention et l’effet, et l’illustration de la capacité des technologies qui veulent nous aider à nous laisser au contraire plus que jamais nus et désemparés face au monde.
En savoir plus sur Improvisations
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Ha ha ha, tu m’as bien fait rire, car cela a dû arriver à tout le monde, d’être assis sur des toilettes et de se retrouver dans le noir. Presque bi, pas tout à fait, et désemparé 😄 Amitiés Aldor.
😂 C’est vrai ! Merci pour le sourire !
C’est bien vu, cette absurdité de certaines avancées techniques qui tiennent davantage du gadget que du véritable progrès…
Bisous Aldor
•.¸¸.•`•.¸¸☆