Quelqu’un aurait-il jamais pu imaginer la neige ?
Je crois que non. La neige est quelque chose de trop irrémédiablement fantastique, incroyable. De trop impensable pour être pensé. Et même imaginé.
Elle est comme l’eau.
Il faut avoir vu un chat – une chatte qui s’appelle Lune – jouer avec le filet d’eau coulant d’un robinet pour prendre conscience – revenir à cette conscience oubliée au fond de la mémoire ! – du caractère extraordinaire de l’eau.
Cette chose joyeuse et calme,
Apaisante et vivifiante,
Cette merveille,
Humble et chaste, disait François,
Qui rend toute chose plus belle sans toutefois se laisser voir.
Qui l’aurait inventée si elle n’avait pas existé ?
Qui aurait eu idée d’elle si elle n’avait été là ?
Et toi, neige ?
Et toi, blanche et étincelante,
Qui tombe en gros flocons légers et vaporeux,
Arrondissant les choses, adoucissant les formes,
Toi, froide et onctueuse pourtant,
Qui aurait pu
Imaginer vraiment un jour ce que tu es,
Ce moutonnement d’étoiles qui crisse sous les pas,
Cette blancheur tombée du ciel
Qui fait un pied de nez aux choses simples à comprendre ?
Comment aurait-on pu avoir idée de ça,
Cette beauté immaculée qui généreusement se répand,
Puis disparaît, silencieusement et sans éclat,
Devenant, invisible, cette eau
Joyeuse, qui dévale les monts et chante en ruisseaux ?
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