Il existe, dans la réglementation européenne de l’énergie, un corpus de textes appelés codes de réseau (Network Codes, comme ils sont le plus souvent désignés), qui constituent chacun un ensemble de prescriptions, de règles techniques, visant à rendre possibles, à faciliter ou à harmoniser les échanges d’énergie au sein de l’Union européenne.
C’est un objectif louable puisqu’il permet de mettre en commun les moyens, et donc de minimiser les investissements et les coûts. Mais ces textes sont d’une horrible complexité et leur processus d’élaboration plus complexe encore.
J’ai longtemps cru qu’il s’agissait là d’une de ces lubies d’ingénieur coupant les cheveux en quatre pour le plaisir de se sentir exister. Mais non ! C’était une vision hélas très optimiste des choses. Car, aussi étrange, contre-intuitif et d’une certaine façon décevant que cela soit, la réalité est vraiment compliquée, truffée de frottements et de viscosités, de nuances et d’ambiguïtés, d’interactions et de rétroactions, si bien qu’il est très rare qu’on puisse la décrire simplement.
On aimerait bien, pour avancer dans la vie et le monde, n’avoir besoin que du rasoir d’Ockham mais on est obligé de s’encombrer d’un couteau suisse, si ce n’est d’une boîte à outils.
La photo montre le cœur, lui aussi superbement compliqué, d’un tournesol rencontré à Αγιου Ιωάννης, sur l’île de Corfou, en Grèce.
Pourquoi faire simple quand on fait compliqué ?
Au passage, merci pour le rasoir, que je ne connaissais pas;
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😊
Bonsoir Célestine, je trouve ce critère du rasoir plein de vertus et très élégant. Mais pas sûr qu’il marche tout le temps .
Bises.