Sans amour pour le renouveler sans cesse, le régénérer sans cesse, lutter à chaque instant contre le laisser-aller, la paresse, la vieillesse, et la facilité ; sans amour pour remettre de la verticalité dans ce qui aurait sinon tendance à décroître et à s’effacer ; sans amour pour relier, tout en respectant l’altérité, ces îles que chacun d’entre nous formons, pour faire le premier pas en brisant le silence, pour éclairer le monde de notre sourire et de notre attention ; sans ces gestes sans cesse répétés d’amour et cette main toujours à nouveau tendue, le monde mourrait.