J’ai regardé hier soir Le goût des autres, ce joli film d’Agnès Jaoui où l’on voit Jean-Pierre Bacri, chef d’entreprise renfrogné, refermé, maussade, s’ouvrir, par la grâce de l’amour, à la beauté, à l’art, à l’amour, aux autres, les autres personnages, également enfermés dans leurs prétentions et leurs préjugés subissant le même choc et le même mouvement gracieux d’éclosion, d’ouverture à eux-mêmes et aux autres.
J’ai regardé ce film car, quelques heures auparavant, un des directeurs de l’entreprise où je travaille l’avait évoqué dans le pot organisé à l’occasion de son départ en retraite.
Après un discours durant lequel il avait raconté, de façon très agréable quelques souvenirs des quelques dizaines d’années passées là, un de ces proches collaborateurs lui avait lu quelques-uns des messages laissés, à son attention dans une boîte mail créée pour l’occasion, messages qui soulignaient le plus souvent le caractère aimable, gentil, bienveillant, humain, du personnage.
Et voici que, très ému, ce directeur avait alors repris la parole pour nous dire à quel point il était touché que ce soit cette qualité de bienveillance et de confiance en l’autre qui, entre toutes, ait été mise en avant. Cette qualité, il l’estimait plus que tout autre, elle avait toujours guidé son action dans ses différents postes, et c’est à son père qu’il devait de la mettre en pratique, son père qui le lui avait transmise alors qu’il était jeune.
Et voir cette homme dire qu’il devait à son père celle de ses qualités, nombreuses, qui lui était le plus reconnue, était émouvant et à l’image de cet homme, sans prétention aucune.
A la toute fin de son intervention, il nous avait parlé du film d’Agnès Jaoui, nous disant à quel point il pensait important de s’ouvrir aux autres, de leur faire confiance, de chercher à les découvrir, d’en avoir le goût, comme dans ce film où l’on voyait des hommes et des femmes éclore et naître.
C’avait été un très beau discours.
En savoir plus sur Improvisations
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Je dis tout à fait cela dans mon dernier billet. J’aime m’ouvrir aux autres et mes semblables me passionnent, en ce sens qu’ils m’aident à mieux me connaître !
Encore un de tes excellents billets, Aldor.
¸¸.•*¨*• ☆
Oui. Je l’ai lu. Il est beau. Tu as de la chance.
J’aime beaucoup ce film, et ton billet.
Comme Toi, je crois que le
Goût des autres est la clé du bonheur. La difficulté, pour moi qui aie le cœur sans porte ni fenêtre, est de ne pas perdre dans l’amour des autres le goût de moi.
Je m’éparpille à n’en plus finir dans les rencontres et l’empathie qui me submerge.
Nous somme deux…
Aldor, nos sensibilités semblent se faire écho au fil de nos échanges: Tout est question dans nos regards, et Tout est vif, souvent aigu…Recherche de la mesure par/malgré l’excès qui nous déborde…
….et trois……et j’adore ce film….et merci pour ce billet qui fait tout doux au coeur
Et quatre… L’an dernier à cette époque j’ai fêté mon départ en retraite avec une collègue. Nous voulions à tout prix éviter les discours, étant l’une et l’autre un peu trop émotives. Alors j’ai composé une chanson en hommage à tous ceux qui étaient venus, sur un ton humoristique et pour faire participer tous ceux qui étaient présents. Après chaque couplet, ceux qui venaient d’être chantés étaient invités à se joindre à moi pour récupérer les paroles et m’accompagner sur l’air de « Hit the road, Jack! ». Une façon pour moi de les remercier tous individuellement, sans avoir à sortir le mouchoir!
Je retiens le nom du film, que je n’ai jamais vu.