Dans une rue pavée d’Amsterdam, non loin de la vieille église, un restaurant au décor moderne où Katia et moi avons un jour déjeuné.
C’est cette image, surgie de nulle part, qui s’est imposée à moi ce matin tandis que mes doigts recueillaient, dans son récipient noir, une noix du savon à la belle couleur bleue que Balthazar m’a offert pour mon anniversaire.
Tout à coup et ça seulement : ce restaurant et son décor moderne, la grande salle blanche où nous étions assis, les assiettes présentées avec soin et le ciel alors gris d’Amsterdam.
Tout cela surgissant au toucher du savon.
Il m’a fallu quelques minutes pour reconstituer le cheminement de ma mémoire, trouver le fil d’Ariane.
C’était le toucher granuleux du savon qui, de ma salle de bain, m’avait emmené à Amsterdam.
C’est là en effet que, par une journée d’hiver, nous étions, elle et moi, entrés dans une boutique où se vendaient (et où j’avais pour ma part découvert) ces savons granuleux aux vertus exfoliantes.
Ils étaient vert pâle, eau de jade, et d’une couleur bien éloignée de celle que je tenais entre mes doigts, mais le toucher m’avait replongé là et – chose combien étrange ! – précisément dans ce restaurant et non dans la boutique.
Et tout cela, alors, m’est revenu.
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