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Le sort fait à Alep et à sa population est terrible : ville bombardée, assiégée, coupée ; population martyrisée, blessée, abandonnée.
Nos gouvernants ne font pas ce qu’il faut pour mettre fin à cette situation et à ce siège.
Mais, clairement, nous, les populations d’ici, nous ne faisons pas non plus tout ce que nous pourrions pour pousser nos gouvernants à agir dans le sens que nous disons souhaiter.
Il y à cela une raison simple : nous avons peur. Nous avons peur, en soutenant jusqu’au bout les rebelles d’Alep, de déclencher des forces incontrôlées, irrépressibles, comme ce fut le cas en Irak, dans cette guerre qui accoucha du monde dans lequel nous vivons.
La dernière fois que nous, Etats occidentaux, communauté internationale, avons voulu chasser du pouvoir, dans cette partie du monde, un tyran autoritaire, Saddam Hussein, en Irak, nous avons donné naissance à une anarchie dont est né le terrorisme prétendument islamique qui sème partout la mort et la désolation.
Et de cela nous ne voulons pas.
Le souci de l’équilibre entre Etats-Unis et Russie, le souhait de ménager la Russie et l’Iran, tout cela doit également jouer mais dans une faible part au regard de la raison principale : notre crainte de mettre la main dans un engrenage qui nous broierait.
Chat échaudé craint l’eau froide. La population abandonnée d’Alep paie le prix des erreurs commises il y a vingt ans en Afghanistan et en Irak. C’est terrible mais c’est ainsi.
http://m.rfi.fr/emission/20161203-alep-ville-martyre
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