Cerisiers en fleurs

Nous nous promenions, hier, dans le jardin du Luxembourg, et admirions les cerisiers en fleurs.

Ils sont magnifiques. Et nous avons beau savoir que leur floraison est courte, qu’elle ne durera que quelques jours après lesquels tout disparaîtra, nous n’en éprouvons aucune mélancolie, aucune nostalgie. C’est que nous savons que dans un an, au printemps prochain, le ballet multicolore des bouquets blancs et roses reviendra. La beauté est éphémère mais elle se répète.

Cette prise de conscience du grand cycle annuel auquel renvoie la floraison des arbres touche quelque chose au fond de nous. Nous aimons notre relative pérennité, la durée de quelques dizaines d’années qui nous est donnée pour grandir, mûrir puis vieillir avant de disparaître, ce temps qui nous est confié pour nous accomplir et vivre notre vie. Mais la vue des arbres qui, chaque hiver, connaissent une sorte de mort et chaque printemps une renaissance nouvelle, éveille en nous la tentation d’un autre cycle : mourir à nous-même chaque année et chaque année renaître, dans une autre sorte de pérennité.

Tel est l’objet de cette improvisation enregistrée du matin, tandis que l’aube point.

Aldor Écrit par :

2 Comments

  1. 23 mars 2017
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    Je suis heureuse de vivre dans un pays qui connaît quatre saisons distinctes, aux beautés variées. Le passage de l’hiver au printemps me donne l’espoir que toute épreuve aboutit à des jours meilleurs, pas ceux d’avant l’épreuve, mais au contraire pleins de joies nouvelles.

    • 24 mars 2017
      Reply

      Oh ! Joëlle ! Quelle jolie pensée !

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