Last updated on 31 mars 2018
Il y a ce psaume, le 112 ou le 113, cela dépend des numérotations et, au sein de ce psaume, ce verset qu’on connaît par ses premiers mots : Quis sicut Dominus :
Quis sicut Dominus, Deus noster,
Qui in altis habitat, et humilia
Respicit in caelo et in terra ?
Vivaldi a mis ce psaume en musique (il est enregistré sous le numéro RV 600) et il a eu le génie de signifier le ciel et la terre par l’opposition simple et répétée des graves et des aigus, au milieu desquels une voix féminine s’élève, reliant elle aussi, mais d’une autre manière, le ciel et la terre. Et cette voix (c’est ici celle de Lynne Dawson, dont je prononce très mal le nom dans mon enregistrement – qu’elle veuille bien m’en excuser -, dans l’interprétation des Vêpres pour la nativité de la Vierge dirigée par Jean-Claude Malgoire), qui est profondément charnelle, n’est jamais aussi belle que quand, s’élevant vers le ciel, elle trahit cependant, par un chuintement, son humanité et son incarnation. C’est la grandeur de Dieu qui est chantée mais c’est la grandeur de l’homme, écartelé entre ciel et terre, qui la chante.
J’écoutais, hier au soir, ce chant émouvant tandis que je traversais Paris. Et j’ai, dans cette traversée, croisé à plusieurs reprises cette affiche, placardée par Chanel, qui fait publicité pour un parfum et où l’on voit Keira Knightley, vêtue d’une robe blanche à dos dénudé, qui avance, tournant le dos mais qui cependant se retourne vers le passant et lui jette un regard, grands yeux noircis et bouche entrouverte.
Et ce visage, et ce regard, et cette bouche et son entrouverture me fascinaient, me happaient comme le faisaient, au même moment, la musique que j’écoutais, à la fois si charnelle, si sensuelle, si érotique, si humaine, et si totalement magnifique, si simplement divine. Une musique et un visage qui reliaient l’un et l’autre monde, le ciel et la terre, dans un même mouvement, gracieux et dansant, bouleversant, glorieux.
Ô, beautés bouleversantes ouvrant des portes vers l’infini !
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Complètement sous le charme!
C’est drôle, ça n’a rien à voir avec ton sujet, mais cela m’apparaît aujourd’hui dans toute sa lumière (sans doute est-ce parce que j’ai consacré un billet à cet auteur) Tu écris comme Proust. Tu as cette délicatesse et ce sens du détail, et cette longueur de phrases qui caractérisent son écriture.Ton avant-dernière phrase est complètement proustienne. mais je suis sûre que je ne suis pas la première ) te le dire…
¸¸.•*¨*• ☆
Je t’ai vexé ?
Vexé ? Non, Célestine, pas du tout. Ta remarque était au contraire très gentille et je l’ai prise comme telle. Elle est imméritée même si la phrase dont tu parlais était – je l’ai relue, du coup, joliment balancée.
Non, ne m’en veuille pas. J’écris plus facilement que je ne réponds (il faudrait que je me discipline) et suis accaparé par une situation un peu bloquée vis-à-vis de laquelle il faut que je trouve une voie d’évolution… Bises.
…On me dit que la clef est en moi mais voici plusieurs années que je cherche, sans doute mal ou incomplètement, et n’arrive pas à la trouver… J’ai remué bien des choses et ai cru saisir, mais rien.
Ça viendra, un jour où tu t’y attendras le moins
Bises et merci pour tes réponses. je suis rassurée.
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Je ne sais plus commenter chez toi, comme disent les Belges…
J’aurais aimé te dire que le mot « chaste » signifie simplement « pur » étymologiquement, et qu’il est donc très adapté à l’eau (sur ton billet de la fontaine)
Mais je ne trouve plus la case « laisser un commentaire »
Fausse manip ou volonté de ta part ?
Bises cher Aldor
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Merci, Célestine, pour ton étymologie de Chaste.
Quant aux commentaires, je les avais enlevés mais finalement, je trouve préférable de les autoriser à nouveau…