L’Ange est cette créature qui, par son sourire (sa voix souriante, son visage souriant, son attitude souriante, le sourire exprimé en chacune de ses manifestations), cette créature qui, par son sourire, nous réconcilie avec le monde et nous-mêmes, apporte la paix et la douceur, chasse les ombres, les aigreurs, les colères et fait s’évanouir les méchants.
Catégorie : Emotions
Si mes mots, à quelques-uns, peut-être à quelques-unes, rappellent quelque chose, si à ces souvenirs un souvenir se noue, se noue de plus profond, de plus puissant que nos inimitiés, tout n’aura pas été vain dans le rappel de ce matin d’été, de la saveur du sel sur les lèvres baisées.
On éprouve un grand plaisir à voir s’élever, au loin, la blancheur des montagnes, comme à voir s’y étendre, en d’autres lieux, le bleu ou le gris de la mer.
J’ai, pour ceux qui au travers de l’aquarelle, de la photographie, du dessin, de la poésie, du chant ou de la musique, savent rendre et exprimer la mélancolie des choses, la beauté tendre et discrète qui y est contenue, invisible à ceux que le temps presse, une immense gratitude. Leur attention révèle ce que le premier regard ne voit pas, il rend au monde sa douceur et sa complétude.
La colère, c’est le corps qui se rebiffe. Non seulement contre l’agresseur ou l’agresseuse mais contre l’attentisme perpétuel de la bienséance, de la bien-pensance et de la peur qui voudrait que nous endurions tout. Elle est l’intelligence du corps contre les ratiocinations débilitantes de la raison.
D’un point de vue politique, bonheur et joie sont très différents et ont des connotations presque opposées : quoi qu’ait pu en dire Saint-Just, le bonheur est conservateur et la joie révolutionnaire.
Le bonheur est un état. Et à certains d’entre nous, à beaucoup, peut-être à tous, manque un ingrédient supplémentaire qui, à cet état ajoute mouvement et élan, vibration, émotion : ce qui manque au bonheur pour que le bonheur soit complet, c’est la joie.
Longtemps, je me suis demandé pourquoi les Poilus voulaient tellement se souvenir de l’horreur des tranchées et de la boue ; je pense que c’est du bonheur de la communion qu’ils avaient surtout la nostalgie.
Que ferait-on sans ces visages souriants ou pleurant, ces clins d’oeil, ces coeurs, ces fleurs, qui donnent un peu de chair et d’épaisseur à nos messages écrits
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