La vérité est-elle un bloc ? Je ne le sais pas, en fait. Je n’en suis pas sûr.
Mais elle n’est pas du chamallow, de la mousse, du gruyère, avec des trous de mensonge dedans.
Il peut y avoir des pans d’ombre, des espaces dont on ne sait que dire, des au-delà de la conscience, des avant le Big bang, des choses que nous ne savons pas.
Il peut y avoir des erreurs, reconnues ou regrettées – reconnues c’est déjà cela – délimitant l’absence de vérité mais qui ont été désignées et explicitement dites, évitant que le mensonge ne s’y installe, n’y prospère clandestinement.
Car quand le déni apparaît, qui couvre l’erreur sans rien dire, tout petit d’abord, tout discret, juste fait pour se donner du temps, pour se construire un espace de liberté où respirer, innocent peut-être dans son intention première,
Quand le déni apparaît, qui clame ou laisse entendre : “Je n’ai rien à me reprocher”, tout est déjà sali, à jamais abîmé.
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p style=”text-align:center;”>Et tous nos beaux combats, et nos belles promesses,
Et nos belles actions, et tous nos édifices,
Et nos engagements, et notre honnêteté,
Et puis, de proche en proche, notre moralité
Sont progressivement mises en doute et sapées.
Il aurait pourtant suffi de dire : “Je me suis trompé.”
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