La tradition dit qu’au fronton de l’Académie de Platon, étaient inscrits les mots : “Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre”. C’est parfois le contraire qu’il me semblerait utile de réclamer : Que nul n’entre ici s’il est géomètre !
L’esprit de géométrie a bien des avantages et il évite bien des dérives. Mais comment ne pas voir aussi ses limites, notamment dans les matières et les époques bousculées, lorsque ce sont les choses elles-mêmes, la réalité, qui est incohérente et illogique ? On s’en rend bien compte, en ces temps de méconnaissance profonde de certains phénomènes, où l’on voit la recherche effrénée d’une cohérence ou d’une logique inexistantes devenir source d’aveuglement, œillères interdisant de saisir l’irrépressible nouveauté des choses.
Il ne s’agit pas de rejeter la logique et la science ; il s’agit de les considérer comme des projections de notre esprit, et de comprendre que cette projection, qui structure utilement notre vision du monde, a parfois besoin d’être reconsidérée, rajeunie, reformatée, pour appréhender l’inédit.
Et pour cela, la poésie est préférable à la géométrie.
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J’aime cette idée de jeter au loin la géométrie, la logique et la science en ces temps ou l’on n’est sûr de rien. Il nous faut bien vivre autant le faire avec poésie et amour. Avec l’amour, oui. Surtout l’amour !
Belle journée Aldor et amitiés.