Météo et climat

Il fait chaud. Mais la météo n’est pas le climat, nous répète-t-on depuis des années, comme on l’a encore fait il y a quelques semaines, alors qu’il pleuvait, grêlait et faisait plutôt frais.

Si la météo n’est pas le climat lorsqu’il fait frais pour la saison, elle ne l’est pas non plus lorsqu’il fait chaud. Ou si elle l’est lorsqu’il fait chaud, elle l’est aussi lorsqu’il fait frais. Mais elle ne peut pas l’être systématiquement dans un cas et systématiquement pas dans l’autre, selon que ce soit opportun ou non au regard de l’appréciation du réchauffement climatique.

J’ai compris pour ma part que le réchauffement climatique avait pour conséquences, sous nos latitudes, non seulement l’augmentation des températures moyennes, mais aussi la multiplication et l’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes et jusqu’ici très rares : canicules, trombes de pluie, orages, brusques variations de température. Le temps pourri qu’a connu la France à la fin du mois de juillet comme les températures terribles de cette fin de mois d’août entrent bien dans cette catégorie.

Plutôt que de mettre les températures en avant lorsqu’elles confortent la thèse du réchauffement climatique et de prétendre qu’elles ne disent rien de ce réchauffement lorsqu’elles sont relativement basses, façon de faire qui ne peut qu’introduire le doute sur la bonne foi ou la rigueur de ceux qui se comportent ainsi, mettons l’accent sur le fait que, sous nos latitudes, le réchauffement climatique se traduit, outre par une hausse des températures moyennes et extrêmes, par une sorte de fragilité générale des conditions météorologiques, avec des périodes d’instabilité de type giboulées de plus en plus fréquentes et longues, comme on a pu le voir au début de l’été.

En tout état de cause, arrêtons d’utiliser ou de réfuter l’argument météorologique selon qu’il paraît servir ou desservir l’existence du réchauffement climatique. Car, pour le coup, cette façon d’agir dessert vraiment le combat contre le réchauffement climatique.

L’image est sans rapport. C’est la Voie lactée, photographiée à Porquerolles.