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Quand je repense à ce que je disais des attributs de l’adulte, je me dis qu’il est peut-être temps d’inverser l’ordre des facteurs, de considérer comme conséquence ce que j’avais tendance à considérer comme cause et comme cause ce qu’il me plaisait de considérer comme conséquence.
Si le bateau, en effet, attend de ne plus être ballotté par la tempête pour avancer, il n’avancera jamais car c’est dans l’avancée et le mouvement qu’il trouve sa stabilité et qu’il peut défier la tempête. Si le skieur, arrêté à mi-pente, craint de se tourner vers la vallée et de s’y jeter, il restera coincé jusqu’à la fin des temps car c’est dans l’affrontement avec la pente et dans la vitesse qu’il peut reprendre sa liberté de mouvement.
Si, dans une posture enfantine, j’attends du monde et des autres qu’ils se plient à mes désirs et qu’ils donnent l’impulsion aux choses, peut-être est-ce également cause perdue. C’est de moi, du profond de moi, que doit venir l’impulsion qui irradiera et fera un monde plus semblable à celui que je souhaite.
Je ne sais pas encore précisément ce qu’il y derrière ces mots et cette façon de voir. Mais l’intuition est là, ainsi que le chemin : agir, de soi-même, sans attendre que le monde et les autres agissent comme on le souhaite est le seul moyen d’avancer.
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