La Galère


L’Anse de la Galère, située au sud-ouest de Porquerolles, et qui porte bien son nom au regard des effort à déployer pour l’atteindre, est un creux dans la côte, abrité du vent d’ouest, et où se succèdent une série de petites criques dont les unes sont taillées directement dans le rocher, découpé et coupant comme des couteaux, et les autres couvertes de petits galets et de bois flotté.

Et cette anse a, il y a 23 siècles, abrité un comptoir de pêcheurs grecs, des Massaliotes qui devaient vendre leurs poissons aux navires de passage.

Tous les chemins et toutes les plages de Porquerolles sont remplis de morceaux de briques, de céramique, de ciment. L’île, en effet, a été durant toute son histoire sujette à constructions et à reconstruction : fermes, forts, prisons, habitations, chapelles, ermitages, il a bien fallu construire tout cela et bien des matériaux sont tombés sur les routes. Et l’on trouve également des morceaux de brique et d’argile à la Galère, à ceci près que, pour, certains d’entre eux, ils datent du IIIème ou IIème siècle avant notre ère.

On voudrait, à chaque fois qu’on passe ici, trouver un objet plus spécifique : un drachme d’argent, une version originale, rédigée en Linéaire B, de l‘Iliade ou de l’Odyssée, mais à chaque fois on fait chou blanc. Et on doit se contenter de l’immense beauté des lieux, du cri des goélands et du chant des cigales, du bleu de la mer poursuivant le vert du maquis.


PS : comme tous les articles.articles de cette série porquerollaise, l’enregistrement a été réalisé en stéréo et s’entend mieux avec un casque.

Aldor Écrit par :

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