Nous aimons les fioritures, ces petites boucles qui viennent complexifier un décor. Et nous aimons aussi les lignes et la géométrie.
Nous aimons le roman, ces arches rondes et simples, tranquilles, reposantes ; mais aussi les envolées multicolores et les arches brisées du gothique.
Nous aimons la délicatesse du travail de la dentelle mais aussi la rude simplicité des robes de bure et des costumes Mao.
Nous aimons le zen mais aussi le baroque.
Ce n’est pas contradiction mais plutôt sensibilité à large spectre : la terre et les étoiles, la chair et l’esprit, le plein et le vide, l’amour et l’amour…
Dans le cas du baroque et du zen, je me demande s’il n’y a pas là, ancré au plus profond de notre être, une harmonie profonde avec le rythme des saisons : simplicité et repos de l’hiver ; exubérance et richesse du printemps et de l’été. Et nous portons cela en nous, et nous aimons les deux. Tantôt ensemble et tantôt de façon alternée.
Et ce jeu d’attirances et ce balancement sont une des choses qui rendent la vie belle.
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C’est vrai nous vivons au rythme des quatre saisons avec comme support cette terre nourricière qui nous a vu naître et qui nous accueillera au final en son sein.
Oui, Charef. Et nous portons cela au plus intime de nous. Et peut-être portons nous ainsi également la mort, tu as raison de le souligner.
Belle définition de l’éternelle dualité du monde 🙂
Bonne soirée et à bientôt !
Dualité, dualité… tout dépend de ce qu’on met derrière ce mot, Dom.
Dans mon esprit, c’est plus d’une unité étendue que d’une dualite qu’il s’agit. Nous sommes à la fois ceci et cela parce que ceci et cela vont ensemble. Elles ne s’opposent pas ; elles forment un continuum.
Pour moi la dualité n’est pas une opposition mais les deux faces d’un chemin, l’ombre et la lumière, la possibilité d’un choix, les multiples perceptions qui gravitent autour d’un seul fait. C’est de notre raisonnement et de notre capacité d’analyse que vient le choix.