En faisant du 7 octobre un commencement, on s’interdit de voir tout ce qu’il y a comme recommencement, comme simple et tragique recommencement, dans l’immolation des Gazaouis dans le silence des nations.
Étiquette : 7 octobre 2023
Ceux qui ne voient, ceux qui veulent ne voir, dans les foules demandant la paix pour Gaza, que des assassins en puissance ou des complices des assassins ; ceux qui, dans les mains brandies par les manifestants, ne veulent voir que celles peintes en rouge, et précisément celles d’entre elles qui le seraient pour de mauvaises raisons, ceux-là se voilent la face et apportent leur pierre à la lourdeur, à la pesanteur des choses.
Il y a l’injustifiable, l’irréparable qui a été commis et qu’on ne peut laisser impuni.
Et puis il y a l’idée qu’on ne combat jamais pour le passé et pour punir mais seulement pour construire un avenir meilleur, et que c’est cela seul qui doit guider.
Il y a l’idée que c’est justement parfois en ne laissant pas le passé impuni que l’avenir peut vraiment se construire.
Et puis il y a l’idée qu’il y a des façons de punir qui reproduisent le mal commis et qui ne font que remettre une pièce dans la machine.