L’IA n’a pas d’accès à la réalité et ne dispose donc d’aucun moyen de vérifier par elle-même la véracité de ses prédictions ou créations, qui ne sont, vues d’elle, que des productions probabilistes, des vraisemblances, le niveau de vraisemblance étant fonction du degré de corrélation existant entre les données. Et l’IA ne connaît que cela : non pas la vérité mais la vraisemblance.
Catégorie : Idées
C’est comme si l’intelligence artificielle était douée, voire très douée, en matière de créativité locale, d’instruction approfondie d’une consigne ou d’un jeu de consignes donné, mais très démunie dès lors qu’il s’agit d’élargir le champ, de voir plus loin et plus divers, d’ajouter des dimensions et de l’épaisseur, du lien, de l’inédit.
Il y a, de fait, en dépit de tout ce qui plaide contre elle, mille excellentes raisons de s’intéresser à l’I.A. Mais prenons garde à notre fascination atavique pour l’intelligence, à la séduction du malin, à notre tendance à placer l’intelligence au-dessus de tout. Elle ne le mérite sans doute pas.
En faisant du 7 octobre un commencement, on s’interdit de voir tout ce qu’il y a comme recommencement, comme simple et tragique recommencement, dans l’immolation des Gazaouis dans le silence des nations.
Nous sommes les membres de cette espèce qui vit dans ses mots et ses rêves, qui vit plus dans ses mots et ses rêves qu’elle ne vit dans le monde physique, dans le monde des choses et des êtres.
Les êtres, humains mais aussi animaux, les êtres humains comme les autres animaux, ne sont interchangeables que pour celles et ceux qui les veulent interchangeables,…
Comme si les êtres humains étaient des cousins juvéniles des autres grands singes, comme si la séparation de notre branche avec celle des chimpanzés et bonobos, il y a quelques sept millions d’années, avait simplement permis que se développe, comme espèce propre, une forme de singe toujours enfant
Si j’étais Antonio Gramsci, Hannah Arendt, Marcel Camus, George Orwell, Simone de Beauvoir, Etienne de La Boétie, ou l’une quelconque de ces personnes dont les citations, tirées de leur contexte et assénées comme des vérités définitives et intemporelles, sont constamment mises en avant, je serais un peu fâché
Il faut, pour embrasser le malheur, avoir d’abord embrassé l’amour. Pour pleurer la destruction du monde, avoir d’abord compris qu’on l’aimait.