Je lisais à l’instant le dialogue entre Antigone et Créon, dans l’Antigone d’Anouilh (j’en parlerai dans mon autre blog), et j’étais frappé de la dissymétrie existant entre les deux personnages : Antigone méprise Créon, alors que Créon, sans être d’accord avec Antigone, l’admire et pourrait l’aimer.
J’imagine assez bien l’amour impossible d’un Créon qui ne serait pas l’oncle d’Antigone, pour Antigone. Un amour que la dissymétrie des sentiments ne parviendrait pas à briser. Créon aimerait Antigone en dépit de tout. Et ce serait quelque chose de plus terrible encore que le dilemme de Chimène et de Rodrigue, ou de Polyeucte et de Pauline.
Tel est l’objet de l’improvisation enregistrée ce matin.
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