Le magazine Forbes a publié il y a quelques jours le classement des cent femmes les plus puissantes de la planète. Et certains médias se réclamant du féminisme de se réjouir de cette publication (dont je découvre qu’elle a en fait quelques années). Je suis atterré.
Quel intérêt cette publication a-t-elle ? Imagine-t-on que le même magazine publie la liste des cent hommes les plus puissants en prenant hommes dans le sens de masculin ? Que ne dirait-on pas alors, et à juste titre ? Autant la discrimination positive peut être légitime car il faut souvent brutaliser les choses pour briser et renverser les inerties sociales, autant ce classement qui sépare les hommes des femmes comme si cela avait un sens n’en a pas.
Mais il y a dans ma réaction une autre raison, plus profonde : si nous sommes un certain nombre, hommes et femmes confondus, à vouloir plus de femmes dans les cercles du pouvoir et les lieux de décision, c’est que nous considérons que les femmes – en général, évidemment, et pas forcément au cas particulier – que les femmes en général, disons le féminin, est porteur de valeurs, d’une sensibilité, d’un regard, d’une approche, légèrement différents de ceux des hommes – au sens de masculin. C’est le sentiment de cette différence, d’ailleurs, qui justifie que nous voulions qu’il y ait plus de femmes dans les cercles du pouvoir : si hommes et femmes étaient strictement identiques et porteurs des mêmes idées et des mêmes façons, on se ficherait qu’il y ait des femmes ou des hommes dans les conseils d’administration ; ça reviendrait au même !
Or quoi de plus bêtement masculin, dans l’acception la plus ridicule et la plus réductrice qu’on puisse donner à ce terme, que cette course à qui aura la plus longue ou la plus grosse ?
Il y a évidemment une puissance féminine ; elle fait trembler le monde. C’est celle d’Antigone ou celle que décrit Marie NDyaie dans Trois femmes puissantes. Et cette puissance là, qui est profonde et charnelle, n’a rien à voir avec celle mise en avant par Forbes.
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La puissance…c’est tellement ridicule quand on parle d’argent ou de pouvoir politique…
La vraie puissance est ailleurs évidemment, je suis d’accord avec toi.
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ღ˛°* ღ ღ Un bisou céleste pour toi
… dit la gentille sorcière aux cheveux roux.
Publier en fonction du genre, homme – femme, la puissance et la richesse est déjà pour moi une aberration … Sans doute les femmes sont elles loin derrière les hommes ! Mais Merci de cet article Aldor et de prendre fait et cause pour les femmes ! Amitiés.
Oh ! Ce n’est pas pour les femmes , Catherine ; c’est pour les hommes – mais au sens générique : hommes et femmes confondus.
😊😊😊
👍🏻
PS: j’aime beaucoup ton billet sur le travail…
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ღ˛°* ღ ღ Un bisou céleste pour toi one more time