La croyance, d’ordre mystique, est totalement irrationnelle. Elle nous fait prendre des risques considérables. Tout le contraire des prêches de ce bon Monsieur Spock. Mais c’est d’elle que, depuis toujours, naissent les grandes choses. Elle n’est pas un défaut de la raison ; elle est ce qui, en nous, permet de la dépasser pour partir sur les chemins incertains de l’altruisme, de l’amour, de la foi, de l’espérance, de la découverte. Elle est l’émotion qui nous mène hors des sentiers battus de la raison ratiocinante.
Étiquette : raison
La colère, c’est le corps qui se rebiffe. Non seulement contre l’agresseur ou l’agresseuse mais contre l’attentisme perpétuel de la bienséance, de la bien-pensance et de la peur qui voudrait que nous endurions tout. Elle est l’intelligence du corps contre les ratiocinations débilitantes de la raison.
Il nous faut de la magie. Non pour nous rassurer, pour jeter un baume apaisant sur nos craintes et nos blessures ; mais au contraire pour nous troubler, pour semer le doute en nos esprits sûrs d’eux, de leur supériorité et de leur maîtrise des choses.
La recherche compte sur la raison et la science pour gravir le chemin de la vérité ; l’attente espère le secours divin. Là est peut-être la différence profonde entre Descartes et Pascal. Ça n’est pas que l’un douterait quand l’autre ne douterait pas mais Descartes espère dépasser le doute en s’élevant par la connaissance et la raison quand Pascal préfère attendre que la grâce descende sur lui.