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Etty Hillesum note, dans son journal, que la première chose à faire, et peut-être la seule chose à faire, est d’extirper de soi, d’anéantir en soi tout ce qu’on voudrait anéantir chez les autres. Et que, à partir de là, haïr les autres est une façon de ne pas prendre le mal à la racine, une sorte de faux-fuyant.
C’est le cœur du message chrétien. Celui de Jésus, bien sûr, pas celui du Grand inquisiteur ou même de l’Eglise : l’idée que c’est en soi-même qu’on doit agir et que c’est seulement ainsi que le monde pourra grandir et prospérer. Non en imposant aux autres ses façons mais en les lui faisant partager. C’est d’ailleurs aussi le message de Gandhi.
Pour prendre les choses autrement, mais c’est toujours la même idée, les autres – et surtout ceux que nous n’aimons pas et nous dérangent – peuvent être considérés comme des miroirs où se reflètent nos propres défauts.
En ces jours où il faut des hommes armés de mitraillettes pour surveiller et protéger les églises, les synagogues, les mosquées, l’idée qu’avant de demander et d’imposer quoi que ce soit aux autres, il faut faire d’abord faire le ménage en soi-même est la bienvenue.
C’est un bon message de Noël.
En un autre temps et ailleurs, j’avais écrit cela.
Ce message à bientôt 1 an et il est (et sûrement restera) d’actualité !
Bravo Aldor pour cet article 😉