Ligne douce
Bordée de la splendeur des cils,
Ligne douce que brode
L’entrecroisement des cils.
Catégorie : Poésie
J’aime les petits matins d’été. Comme un voleur (un voyageur ?)On quitte la douceur des draps, Peut-être la chaleur des bras(Avec regret et soulagement Car…
Il y en a quelques-uns, je le sais, je m’en souviens parfois,
Mais ils ne sont pas si nombreux, Les plaisirs plus grands que celui que procure,
Par une fraîche et ensoleillée matinée de printemps,
Une randonnée parmi les arbres et les herbes fleuries,
Sous un ciel lavé par la pluie.
C’était surtout l’occasion de dire mon plaisir et ma fierté de voir Missak et Mélinée Manouchian conduits au Panthéon, que soient à cette occasion honorés ceux qui avaient combattu avec eux ; mon amour de « Strophes pour se souvenir » puisque tel était le nom originel de ce beau, si beau poème d’Aragon ; et le plaisir que j’eus à entendre la magnifique interprétation qu’en faisaient, sous la pluie qui tombait, Arthur Teboul et le groupe Feu ! Chatterton.
À ces mots, j’ai abandonné le peu de moi qui essayait encore de comprendre le sens de ces phrases sans queue ni tête pour embrasser leur poésie et plonger dans la fraîcheur joyeuse de la Grande bleue, jouissant du goût du sel et de la caresse légère des bulles d’air.
Tisser, c’est accepter d’être tissé ; c’est abdiquer la position du maître et renoncer à celle de l’esclave ; quitter ces cases confortables, ces rôles où l’on se sent si bien pour embrasser l’inconnu et la vie, accepter de se perdre, renouer avec la joie du flux.
C’est une grande preuve de confiance ou d’amour envers quelqu’un que de ne pas ressentir auprès de lui cette crainte d’être mal entendu, que d’être sûr, sans avoir besoin d’y insister, que ce que nous disons sera, mot après mot, phrase après phrase, écouté avec attention et non traité à la légère.