La loi de la jungle, ce n’est pas la loi du plus fort, c’est la loi du plus adapté, ou plutôt même la loi des adaptés, qui pousse chacun à trouver le lieu et le moment où il pourra , d’une façon ou d’une autre, coexister avec les autres, faire avec eux écosystème.
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Ce qui est bizarre, c’est que les personnes en position d’autorité paraissent ne pas se rendre compte que rien ne sonne plus faux que ces tableaux vivants où le chef se met en scène avec ses lieutenants, où ceux-ci parlent sous la surveillance de celui-là, et où l’on a l’impression qu’à la moindre incartade, au moindre propos qui ne serait pas de dévotion, ledit chef se muera soudain en reine de coeur criant : « Qu’on lui coupe la tête ! » ou en Clovis rejouant l’histoire du vase de Soissons.
À ces mots, j’ai abandonné le peu de moi qui essayait encore de comprendre le sens de ces phrases sans queue ni tête pour embrasser leur poésie et plonger dans la fraîcheur joyeuse de la Grande bleue, jouissant du goût du sel et de la caresse légère des bulles d’air.
Voilà pourquoi on ne peut plus chercher un numéro de téléphone dans l’annuaire interne sans tomber sur le récit d’un technicien qui, a ses heures perdues, sauve les manchots de Patagonie, ou d’une cheffe de centre qui inaugure la semaine prochaine sa troisième exposition au MoMA.
Parler de biodiversité est comme parler de ressources humaines. Je ne sais qui a eu le premier l’idée d’employer cette expression mais j’ai du mal à comprendre qu’on ne lui soit pas tombé dessus à bras raccourcis tellement cette dénomination dévoile ce qu’on devrait chercher à cacher : l’assimilation des êtres à une ressource conçue et gérée pour être exploitée au mieux.
L’appétence ! Qu’elle est belle et légère, aérienne, délicate ! On est loin de la grossièreté charnelle et intestinale de l’appétit et du désir !
Si hommes et femmes sont strictement identiques, s’il n’existe entre eux aucune différence, pourquoi veut-on instaurer plus de mixité au sein des équipes, des entreprises, des cercles dirigeants ?
On ne cherche plus à faire bien ou au mieux ; on cherche à optimiser notre notation par l’audit, comme les constructeurs automobiles cherchaient à optimiser leurs moteurs non pas dans l’absolu mais au regard des critères utilisés par les tests de pollution.