La colère, c’est le corps qui se rebiffe. Non seulement contre l’agresseur ou l’agresseuse mais contre l’attentisme perpétuel de la bienséance, de la bien-pensance et de la peur qui voudrait que nous endurions tout. Elle est l’intelligence du corps contre les ratiocinations débilitantes de la raison.
Étiquette : corps
Qui a côtoyé un tel sourire sait que les mots qu’on prononce, les idées qu’on défend, les pensées qu’on porte sont en fait beaucoup moins importants que cette lumière, cette énergie, cette bonté qui émane du sourire.
Pas plus que la fonction utile des corps n’est de faire le coup de poing, le sein n’est un fardeau. Ou plutôt : le fardeau du corps, qui pèse sur les femmes mais aussi sur les hommes, est aussi cette ancre libératrice qui, obligeant les êtres humains à se poser parfois, leur permet de n’être pas soumis aux seules exigences de l’action.
Représenter des femmes, ou montrer des femmes et des hommes, n’est pas si neutre et ne va pas si de soi que ça. C’est toujours, en effet, prendre le risque de réveiller ou de faire la part belle à cette assignation des femmes à leur corps, si puissamment ancrée en nous.
C’est un étrange paradoxe que de vouloir nous perpétuer dans l’être en commençant par nous abstraire de cette caractéristique fondamentale de l’être : nous sommes incarnés dans des corps d’homme et de femme.
Dorian, Dorian, nous avons tant de mal À croire en la vieillesse, En la décrépitude, S’il n’y avait ton portrait, s’il n’y avait ce corps…
Ils nous attirent, les corps, Les corps voluptueux, Et l’on est fasciné par leur balancement, Leur harmonie, leurs lignes ondulantes, Leur plénitude et leur vitalité…