La beauté du monde, la beauté de la création, comme celle du coquelicot, restent à jamais un miracle, devant lequel nous sommes comme le Ravi.
Étiquette : création
Qui refuse l’imperfection, qui ne la chérit pas, qui exige la pureté et l’immaculé refuse au bout du compte la création et la vie, se perdant dans l’idolâtrie d’une image qui jamais n’adviendra à l’existence.
La capacité de l’homme à créer de la beauté, à mettre au monde des œuvres qui l’embellissent est un don divin.
Quelle pitié que nous en mésusions ainsi pour salir, enlaidir, tuer. Quelle tristesse que nous ravagions ce que nous avions pouvoir d’embellir.
C’est pourquoi la catastrophe écologique nous heurte et nous blesse plus profondément que nous ne saurions le dire, plus profondément peut-être que nous n’en avons conscience. Ce n’est pas seulement la survie de l’homme en tant qu’espèce ou ses conditions de vie futures qui nous préoccupe et nous touche dans la destruction à laquelle nous assistons ; c’est la blessure qui nous est à nous-mêmes infligée et que nous ressentons comme telle : quelque chose de nous-même est affecté, quelque chose de nous-même s’effiloche, se corrompt et se perd dans ces animaux qui disparaissent et cette terre qui s’immondice. C’est à nous-même que le coup est porté.
Quand je trace, au bas de mes dessins, la petite fleur qui en marque l’achèvement, quand, ayant rédigé un long message, j’appuie sur la touche…