Nous sentons et savons les liens indissociables, de nécessité mais aussi d’amour, qui nous rattachent au reste du vivant, à la multitude des êtres de la Maison commune mais avons du mal à les reconnaître et à agir en conséquence. Nous aimons, dépendons et détruisons ce dont nous dépendons et que nous aimons. C’est un comportement intrinsèquement inauthentique, qui crée une dissonance cognitive et nous plonge dans un immense désarroi, si ce n’est même dans la tristesse. C’est cela aussi que racontent les mythes du Péché originel et du dresseur de chevaux.
Étiquette : monde
J’éprouve cette même gêne dans certains débats actuels où l’on paraît être prêt à sacrifier à l’objectif très important qu’est la lutte contre le réchauffement climatique un objectif plus important encore : le maintien de la biodiversité.
Pour vivre, il faut s’arracher
À la contemplation des choses ;
Pour vivre, il faut dédaigner ;
Faire comme si de rien n’était
Il y a, dans cette surabondance à jet continu, dans ce feu d’artifice dont le bouquet final jamais ne finirait, quelque chose qui, paraissant relever d’un immense gâchis cosmique, dépasse notre entendement et nous laisse ahuri, comme le Ravi des santons de Provence.
La ronde des jours, des saisons et des ans nous donne une délicieuse illusion d’éternité, de continuel recommencement, de renaissance incessante de la beauté du monde
Mais sans mots pour décrire la profondeur des gouffres,
La fraîcheur de l’eau ou l’éclat des étoiles,
Sans mots pour raconter la douceur de la brise,
Le parfum du jasmin et la splendeur des choses,
Sans mots pour conjuguer le verbe aimer,
Quelque chose, à jamais, manquera : un gâchis.
Ne nous précipitons pas, même par crainte de nous-mêmes, vers des solutions préfabriquées, déjà pensées, déjà figées. Probablement sont-elles déjà mortes. Prenons le temps de méditer et d’imaginer.
Puis l’homme découvrit que le monde était fini et que, dans le vide de l’univers, existait pour lui comme pour toutes les espèces vivantes une frontière absolue.
Une des choses qui me troublent, me désemparent et m’émerveillent quand, par instants, j’en prends conscience, est le contraste (ou bien plutôt la redondance) entre…