Si mes mots, à quelques-uns, peut-être à quelques-unes, rappellent quelque chose, si à ces souvenirs un souvenir se noue, se noue de plus profond, de plus puissant que nos inimitiés, tout n’aura pas été vain dans le rappel de ce matin d’été, de la saveur du sel sur les lèvres baisées.
Étiquette : émotion
La croyance, d’ordre mystique, est totalement irrationnelle. Elle nous fait prendre des risques considérables. Tout le contraire des prêches de ce bon Monsieur Spock. Mais c’est d’elle que, depuis toujours, naissent les grandes choses. Elle n’est pas un défaut de la raison ; elle est ce qui, en nous, permet de la dépasser pour partir sur les chemins incertains de l’altruisme, de l’amour, de la foi, de l’espérance, de la découverte. Elle est l’émotion qui nous mène hors des sentiers battus de la raison ratiocinante.
L’acteur est celui qui nous permet de découvrir la vérité des situations, des comportements, des choses qu’on croise à chaque instant mais qu’on ne voit pas, ou qu’on ne voit plus et que lui, par son jeu, dévoile.
Mesurées dans leurs conséquences immédiates, il est rare que nos actions aient quelque importance que ce soit. C’est dans leurs conséquences secondes, qui naît de l’émotion, que réside leur vertu.
Quand nous ressentons quelque chose, il ne nous suffit pas de le ressentir, il nous faut encore le montrer, sans quoi quelque chose en nous demeure frustré et notre émotion paraît ne pas être allée au bout d’elle-même.
Nous sommes des créatures à large spectre, capables de ressentir simultanément bonheur et tristesse, sans qu’il y ait là mensonge ou hypocrisie.
Il y a des choses : paysages, toucher ou entendre celle que j’aime, visages d’enfants, de femmes ou d’être chers, ou cette chanson, qu’on a entendu en introduction et qui, dès la première écoute, m’a fait tressaillir – il y a des choses qui, on ne sait pas pourquoi, bouleversent et font monter en nous, de façon irrépressible, une sorte de sanglot, ouvrent une déchirure.
J’ai parlé, ces derniers jours, des beautés dont certaines me bouleversent et d’autres ne me bouleversent pas, et aussi de ce passage du Petit prince dans…