Étiquette : sobriété

16 septembre 2023 / Choses de la vie

Entre la sobriété imposée de la pensée collapsologique et celle qui ne pourrait prospérer que sous le contrôle de gourous ou de grands inquisiteurs, poliçant la pensée et les désirs, il faut inventer le chemin vers une frugalité non seulement heureuse mais joyeuse ; une frugalité énergique, positive, individuelle, libre et solaire.

12 novembre 2022 / Idées

Il ne s’agit pas d’enrichir le monde ; il s’agit de le démonétiser, de recréer et d’agrandir des espaces naturels, mentaux, culturels, sociaux, qui ne soient pas soumis à notre avidité et au jeu continuel de l’offre et de la demande. Des espaces physiques et intérieurs libérés de cette pression où le monde puisse se réenchanter.

22 septembre 2022 / Carnet

La sobriété, ça n’est pas la fin du beau et de la joie mais la chasse à ce qui enlaidit et rend pesant le monde. Ce n’est pas, ce ne doit pas être la fin du plaisir, encore moins celle du désir, mais la prise de distance avec cette aliénation par Les choses qu’est l’avidité, que je connais si bien.

9 septembre 2022 / Idées

Même les vélos normaux mis à disposition du public sont des mécaniques lourdes et épaisses à larges moyeux, larges tubes, larges pneus, larges rayons ; des bicyclettes qui, comme la grenouille de la fable, auraient voulu se faire aussi grosses que des mobylettes. La simplicité, la pureté, l’économie de moyens qui sont l’essence du vélo sont ici piétinées, emportées dans la spirale inflationniste qui régit l’industrie automobile, qui ne conçoit le progrès que sous forme d’alourdissement et d’accumulation de matière.

27 mai 2022 / Carnet

Quand vient l’été, vient le désir des choses grecques : désir de lumière, de blancheur, de simplicité ; de netteté, de rigueur, de contraste. Désir de Méditerranée, de Camus, d’oliviers secs et de chemins pierreux. Désir de soif et d’absolu, de violence aussi peut-être : Ulysse, la force, Dune, Œdipe, Antigone, le destin et les dieux.

25 mai 2022 / Choses de la vie

je me demande si, à force de se laisser aller à cet excès complimentoire, à ce déversement continuel de gratitude, on ne finit pas par ressentir les effets délétères de cette inflation du vocabulaire, et par toucher ces sphères où les mots ont été tellement usés en vain, tellement dévalorisés par leur abus, qu’ils ne signifient plus rien.

18 avril 2022 / Idées

Rien de moins naturel que la sobriété. Elle est effort, elle est tension. Jamais elle ne s’assoupit ou ne se laisse aller. Elle est une retenue attentive et jamais endormie, un de ces serviteurs, de ces vierges sages veillant sans cesse au retour de leur maître dont parlent Luc et Matthieu.

26 janvier 2022 / Choses de la vie

À côté de l’orgueil des profondeurs, la vanité enfantine et superficielle de ceux qui affichent leurs titres, leurs diplômes, leurs décorations, leurs habits chamarrés, pèse de peu de poids.

26 mars 2021 / Choses de la vie

À vouloir à tout prix posséder quelque chose (ou un être), on finit par être possédé par cette chose ; à vouloir tout posséder, on n’est plus rien ; on se perd nous-même