Il existe certainement des cas dans lesquels sexe et genre sont dramatiquement désalignés. Il est heureux que pour ces cas là, il soit désormais possible de transitionner. Mais le vrai combat est inverse : non pas réduire la féminité et la masculinité à leurs caricatures mais faire qu’on puisse vivre pleinement son état de femme et d’homme sans coller aux stéréotypes, en assumant sa différence, ses côtés masculins aussi bien que féminins.
Auteur/autrice : Aldor
Ne pas oublier pour ne pas, par lassitude, pragmatisme et dégoût de nous-mêmes, sombrer dans l’indifférence, pour ne pas finir par accepter l’inacceptable.
La distinction, comme travail bien fait, ne consiste pas seulement à connaître les règles du savoir-vivre et les codes, mais à les connaître et les maîtriser assez pour savoir et pouvoir s’en affranchir. C’est ce qui la rend si élitiste et si difficile d’accès : il ne s’agit pas d’appliquer les règles mais de jouer avec elles, et ceux qui se contentent de faire ce qu’on leur dit jamais ne passeront la porte du paradis.
Il y a le sentiment que chaque chose suffirait au bonheur ; et la certitude que cela n’est pas vrai, que nous ne nous contentons de rien, qu’il nous faut du débordement, du jaillissement perpétuel ; que notre bonheur a l’apparence d’une paquerette s’agitant sous la brise d’été mais que son vrai visage est celui d’un Léviathan, d’un ogre jamais rassasié dont nous sommes les pantins.
L’histoire des hommes, et plus largement celle de l’espèce humaine, est histoire du même et de l’autre, une danse perpétuelle, entre l’universel et le particulier, l’unification et la différenciation, le simul et le singulis.
Même si la réglementation est souvent protectrice, protectrice notamment des intérêts des plus faibles, on pourrait dans certains cas limiter son périmètre sans porter atteinte aux choses essentielles.
Un merde lancé à qui parle pour ne rien dire, c’est un peu de vérité, de vérité boueuse jetée à la figure de ceux qui font des phrases et qui, peut-être, ne savent plus eux-mêmes ce qu’il en est, bernés qu’ils sont par leur propre berceuse.
C’était tellement provoquant, tellement incorrect, tellement vulgaire et cependant joyeux, tellement disruptif, en ce temps où ce mot n’existait pas encore
Comme si les êtres humains étaient des cousins juvéniles des autres grands singes, comme si la séparation de notre branche avec celle des chimpanzés et bonobos, il y a quelques sept millions d’années, avait simplement permis que se développe, comme espèce propre, une forme de singe toujours enfant