La joie et le bonheur, quand ils sont dans l’élan du devenir, ont le charme de la terre promise. Mais celle-ci une fois atteinte, la tension du désir une fois retombée, le naturel revient, galopant, et c’est notre insondable propension à la bêtise et à la vanité qui reprend le dessus, comme chez ces Bourgeois de Brel qui se croient arrivés.
Catégorie : Choses de la vie
Il faut, pour trancher le noeud gordien, être soit un jeune Alexandre qui croit qu’il aura une longue vie pour réparer les pots cassés, soit un vieux Louis XV pensant qu’après lui le déluge. Dans l’entre deux de la maturité, on essaie d’être plus responsable.
À côté de l’orgueil des profondeurs, la vanité enfantine et superficielle de ceux qui affichent leurs titres, leurs diplômes, leurs décorations, leurs habits chamarrés, pèse de peu de poids.
Du vélo, dans une grange pourtant emplie de ses affaires, elle n’a pas voulu. Peut-être un jour me dira-t-elle pourquoi. Et peut-être, je l’espère, aura-t-elle un jour, elle qui ne manque pas de courage, celui de lui faire une place.
On veut faire preuve de finesse, et on arrive seulement à finasser, c’est-à-dire à noyer le poisson, à suspendre la dynamique, à briser le mouvement qu’on voulait améliorer. On s’est laissé prendre au piège du mieux qui tue le bien.
« Tu as besoin de moi ». Il n’y a pas de parole, de suggestion ou de pensée plus malveillante, malfaisante et malsaine.
C’est dans le silence de Joseph, dans le silence des hommes (et la parole des femmes), que l’évangile advient.
Les qualités, comme les défauts, n’ont ni sexe ni genre. Leur en attribuer un, c’est à la fois contraindre un sexe au respect d’une qualité donnée et inciter l’autre à ne s’en pas soucier. Et cela d’autant plus que que notre culture est, depuis les premiers mythes, fondée sur l’accentuation, l’exaltation de la différence homme/femme.
Même pratiquées par des femmes, la gentillesse, la douceur, la pudeur, la discrétion, l’attention, l’écoute, ne sont pas des défauts.
