Aussi convaincus soyons nous de la vertu des processus démocratiques et partagés, nous ressentons parfois des élans rimbaldiens vers la liberté, la sauvagerie, l’action débarrassée de tout ce qui peut l’entraver.
C’est cela que, par euphémisme, nous appelons la volonté politique.
Catégorie : Choses de la vie
Ce qui fait la magie du miroir de Blanche Neige, c’est qu’il dit la vérité, alors que les miroirs ordinaires, ceux que nous croisons tous les jours, mentent comme des arracheurs de dents.
Quoi qu’on fasse, il est sain de se mettre régulièrement face à soi-même, de considérer son action et de se demander si l’on est pas en train de lâcher la fin pour le moyen. Et c’est évidemment plus facile à dire qu’à faire.
Il y a le monde de l’action et le monde de la pensée. Chacun a ses propres valeurs et ses propres règles : la vertu première de l’action, c’est d’être efficace ; la vertu première de la pensée, c’est d’être juste
Dire : hommes et femmes sont différents mais ils sont égaux, est en fait un peu facile, un peu rapide, un peu faux-cul. Et c’est mettre le problème sous le tapis que de prétendre ainsi le résoudre. Car quand on pose la différence en point d’entrée, il est difficile, ensuite, de raisonner en termes d’égalité
Peut-être y a-t-il toujours, au fond du désir masculin, celui au moins des hommes de mon âge, cette dimension ogrique autant qu’orgiaque : une envie malsaine mais atavique de se nourrir de l’énergie et de la jeunesse perdues, un besoin irrépressible de vivre le rêve du Docteur Faust
Nos désirs sont oxymoriques : bien souvent, le plus souvent peut-être, nous désirons une chose, une personne, et simultanément son contraire ou son presque contraire : la maman et la putain, la tranquillité et l’émotion, le calme et la tempête, la sobriété et le luxe, la pesanteur et la grâce.
