L’esprit de sérieux, c’est aussi l’incapacité à être vraiment à ce qu’on fait, une sorte de distraction, de manque d’attention à ce qui nous entoure
Catégorie : Façons d’être
Respecter les choses, même les plus insignifiantes, en les maniant avec délicatesse et attention, c’est lutter contre la réduction du monde à une ressource corvéable qui ne servirait qu’à satisfaire mon appétit insatiable, ma gloutonnerie, mon irrésistible volonté de puissance.
Etrange propension qui nous pousse à diffuser de l’information déjà diffusée, sans préalablement vérifier son authenticité, sa véracité ou l’honnêteté intellectuelle de la source.
Certains d’entre nous ont besoin d’être au pied du mur pour réagir vraiment quand le même péril en inhibe d’autres. Chez certains, l’imminence de la catastrophe conduit au désespoir ; chez d’autres, elle conduit à l’action.
Dans l’expression “on ne peut pas plaire à tout le monde”, le problème principal n’est pas, comme on le dit souvent, le “tout le monde”, c’est le “plaire”.
Jouir du bonheur ne nous suffit pas ; il nous faut au surplus le faire savoir, dans un mélange de générosité et d’indécence.
Peut-être y a-t-il, au fond de chacun d’entre nous, une part aveugle et obscure, un passager clandestin de l’âme, qui, de l’ombre où il est tapi, sape inlassablement le bien que nous voulons faire.
La vraie victoire du machisme serait non pas que les petites filles et les petits garçons se moulent dans les stéréotypes sociaux mais plutôt qu’ils adoptent massivement le culte de la force et cette triste vision du monde au gré de laquelle il est plus méritoire de donner des ordres à son semblable que de l’aider.