Il est tellement plus facile de clore le débat en pointant le ridicule des arguments que de se coltiner la viscosité des choses et d’affronter l’inconfort que cause la reconnaissance de la part de vérité qu’il y a dans le discours de celui qui nous fait face.
Catégorie : Façons d’être
Aussi admirable soit-elle, Antigone est, je crois, insupportable. Mais elle est cependant absolument indispensable. Sans elle, le monde irait à vau-l’eau. Or on ne peut pas la suivre qu’à moitié : on est avec ou contre elle ; pas de juste milieu.
L’esprit de sérieux, c’est aussi l’incapacité à être vraiment à ce qu’on fait, une sorte de distraction, de manque d’attention à ce qui nous entoure
Respecter les choses, même les plus insignifiantes, en les maniant avec délicatesse et attention, c’est lutter contre la réduction du monde à une ressource corvéable qui ne servirait qu’à satisfaire mon appétit insatiable, ma gloutonnerie, mon irrésistible volonté de puissance.
Etrange propension qui nous pousse à diffuser de l’information déjà diffusée, sans préalablement vérifier son authenticité, sa véracité ou l’honnêteté intellectuelle de la source.
Certains d’entre nous ont besoin d’être au pied du mur pour réagir vraiment quand le même péril en inhibe d’autres. Chez certains, l’imminence de la catastrophe conduit au désespoir ; chez d’autres, elle conduit à l’action.
Dans l’expression “on ne peut pas plaire à tout le monde”, le problème principal n’est pas, comme on le dit souvent, le “tout le monde”, c’est le “plaire”.