Accepter ce qu’on ne comprend pas, comme le fait aussi Alceste de son amour pour Célimène, c’est toujours périlleux, comme un saut dans le vide. Mais il y a sûrement une part de magie et d’incompréhensible à accepter pour ne pas passer à côté du monde et de la vie. Le scepticisme, « cette carie de l’intelligence » comme disait Victor Hugo, ne peut être notre seul maître. Il est vain et ne conduit nulle part.
Catégorie : Livres
Il y a parfois quelque chose de louche et d’hypocrite dans les appels à l’altruisme, à la gentillesse, à la bienveillance. Parce qu’ils sont les beaux vêtements dont peuvent se recouvrir la paresse, la veulerie, le manque de courage.
C’est ce qu’Aristote appelait la purge, la catharsis provoquée par l’art, le théâtre ou la musique : à voir représentée une émotion à laquelle nous sommes nous-mêmes sujet, nous arrivons à l’expulser comme un corps étranger, du moins dans ses excès
Est-ce le monde qui est beau et ordonné comme une horloge, ou est-ce nous qui l’embellissons et l’ordonnons du regard que nous jetons sur lui ? Et l’intimité que parfois nous ressentons à son égard découle-t-elle d’une proximité réelle ou n’est-elle que l’expression de notre souhait infantile de n’être pas abandonné dans la solitude de l’univers ?
Je parlais hier, avec ma fille qui l’a à son programme, du Misanthrope. Et comme à chaque fois que je reprends ce texte, je me…
Lorsque j’étais enfant, je pensais être doté de pouvoirs magiques, dont le plus extraordinaire était ma faculté de m’élever au-dessus du sol, de léviter, de…
Dans un petit livre, intitulé Remarques sur l’action, Bernard Grasset écrit : « Agir, c’est à chaque minute dégager de l’enchevêtrement des faits et des circonstances…
Dans Euthyphron, de Platon, dont j’ai parlé il y a quelques jours dans un autre blog, Socrate paraît dire qu’il existe, au dessus des lois, des…