Sur quoi l’artiste a-t-il voulu attirer l’attention : sur la responsabilité de la femme dans la Chute, sur la lâcheté de l’homme qui se défausse sur elle ? Ou sur la puérilité de cette humanité incapable d’assumer ses fautes ?
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On veut faire preuve de finesse, et on arrive seulement à finasser, c’est-à-dire à noyer le poisson, à suspendre la dynamique, à briser le mouvement qu’on voulait améliorer. On s’est laissé prendre au piège du mieux qui tue le bien.
Aimer sans absorber, aimer sans emprisonner, aimer sans dévorer l’autre. Mais l’aimer aussi sans le nier, sans vouloir le dissoudre dans son propre soi-même.
« Tu as besoin de moi ». Il n’y a pas de parole, de suggestion ou de pensée plus malveillante, malfaisante et malsaine.
De tout ce que je fais, que resterait-il si nul autre que moi ne pouvait en être le témoin, si j’étais seul à savoir ?
C’est dans le silence de Joseph, dans le silence des hommes (et la parole des femmes), que l’évangile advient.
Les qualités, comme les défauts, n’ont ni sexe ni genre. Leur en attribuer un, c’est à la fois contraindre un sexe au respect d’une qualité donnée et inciter l’autre à ne s’en pas soucier. Et cela d’autant plus que que notre culture est, depuis les premiers mythes, fondée sur l’accentuation, l’exaltation de la différence homme/femme.
On se dit, par orgueil sans doute, par cette foi orgueilleuse dont l’amour est rempli, qu’on arrivera, à force de soin, de patience, d’attention, à ranimer cet être, à le ramener du pays des morts.
Même pratiquées par des femmes, la gentillesse, la douceur, la pudeur, la discrétion, l’attention, l’écoute, ne sont pas des défauts.
