Nous aimons la transparence mais en même temps les replis, ce qui rend les êtres retors, voire un peu pervers : les assassins au grand coeur, les nonnes licencieuses, les bourreaux amateurs de musique, les concierges spécialistes de littérature – tout ce qui permet de donner épaisseur et suprise à l’image simple que nous nous faisons des êtres.
Étiquette : condition humaine
Nous sentons et savons les liens indissociables, de nécessité mais aussi d’amour, qui nous rattachent au reste du vivant, à la multitude des êtres de la Maison commune mais avons du mal à les reconnaître et à agir en conséquence. Nous aimons, dépendons et détruisons ce dont nous dépendons et que nous aimons. C’est un comportement intrinsèquement inauthentique, qui crée une dissonance cognitive et nous plonge dans un immense désarroi, si ce n’est même dans la tristesse. C’est cela aussi que racontent les mythes du Péché originel et du dresseur de chevaux.
Le diable et les créatures de Jerome Bosch, les êtres démoniaques qu’on trouve dans toutes les cultures du monde et que tous les enfants cherchent sous leur lit la nuit venue, ne sortent pas de rien mais de là : il y a, au fond de nous, quelque chose de cruel qui palpite.
Sur quoi l’artiste a-t-il voulu attirer l’attention : sur la responsabilité de la femme dans la Chute, sur la lâcheté de l’homme qui se défausse sur elle ? Ou sur la puérilité de cette humanité incapable d’assumer ses fautes ?
Là est sans doute la spécificité de l’homme, de l’être humain, au sein de la création, et sa grandeur : être, chacun, une galaxie, une immensité, une infinité de potentialités ; être chacun un monde.
Saurons-nous nous adapter aux changements et catastrophes que nos besoins adaptatifs ont eux-mêmes suscités ? C’est la question des temps qui viennent.
Il y avait ce matin, du côté de Jussieu où je me promenais, une brocante. Plein de marchands vendant des objets hétéroclites à plein de…
Le péché originel, qui n’est pas un péché, mais une façon de dire la condition humaine, est le nom donné au malaise que provoque en nous la conscience de cette apparente contradiction : pour agir bien, il faut porter le mal en soi.
Il a suffi d’à peine deux mois, d’un peu de soleil et du reflux de la maladie pour que soit oubliés tous nos déchirements, tous nos doutes, tous nos serments.