Dans l’arrêt de la main et dans la retenue, quelque chose peut naître, qui n’était ni nécessaire, ni attendu. Et c’est ainsi que paraît l’autre grâce : dans le vide et le silence volontairement laissés, dans l’attente qui se répand, l’altérité, la création, le divin, peuvent advenir, en une répétition du Tsimtsoum initial.
Étiquette : grâce
Même les vélos normaux mis à disposition du public sont des mécaniques lourdes et épaisses à larges moyeux, larges tubes, larges pneus, larges rayons ; des bicyclettes qui, comme la grenouille de la fable, auraient voulu se faire aussi grosses que des mobylettes. La simplicité, la pureté, l’économie de moyens qui sont l’essence du vélo sont ici piétinées, emportées dans la spirale inflationniste qui régit l’industrie automobile, qui ne conçoit le progrès que sous forme d’alourdissement et d’accumulation de matière.
Voilà bien une chose qui nous manque, et depuis longtemps : de joyeux vagabonds de la nuit, des êtres légers et farceurs qui sachent nous arracher à la pesanteur des temps et à notre esprit de sérieux.
Nous aimons la beauté,
Mais plus encore peut-être, qu’elle soit fugace ;
Nous aimons le bonheur,
Mais nous l’aimons aussi dans sa brièveté,
Et dans l’instant de grâce sa disparition
Respecter les choses, même les plus insignifiantes, en les maniant avec délicatesse et attention, c’est lutter contre la réduction du monde à une ressource corvéable qui ne servirait qu’à satisfaire mon appétit insatiable, ma gloutonnerie, mon irrésistible volonté de puissance.
Dans le livre que m’a offert François pour mon anniversaire, il est dit d’un guide de haute montagne : “Il est plein d’une absence de…
Hier matin, Paris était tout encombré sur le trajet que je suis pour aller au bureau : entre la messe qui allait bientôt se…