Même pratiquées par des femmes, la gentillesse, la douceur, la pudeur, la discrétion, l’attention, l’écoute, ne sont pas des défauts.
Catégorie : Choses de la vie
Nous autres, créatures, naissons de maculées conceptions. C’est de l’union des corps, portée par le désir (puisse-t-il être fruit de l’amour !) que nous accédons au monde et à la vie.
Si le théâtre est cathartique, pour les spectateurs et plus encore pour les acteurs, ce n’est pas seulement parce qu’il donne à voir des grands sentiments ; c’est surtout parce qu’il met sous la lumière la part d’ombre qui est en nous
Comment ne pas finir par éprouver le vertige, un malaise profond, devant le défilé sans fin de ces femmes, de ces enfants parfois, qui se plaignent d’avoir été abusées, contraintes, violées par des hommes ?
J’ai, depuis longtemps, quitté l’enfance ; depuis longtemps laissé derrière moi l’âge de la jeune Nana ; je ne suis pas certain d’avoir surmonté cette tendance à juger l’amour au désastre de son absence.
C’est une histoire de beurre et de fermière, un refus d’assumer les conséquences de ses actes, attitude qui est moralement très discutable et qui peut devenir franchement détestable quand elle conduit à mettre au service des puissants des moyens qui avaient été conçus pour protéger les faibles.
la différenciation Homme/Femme, qui ne recouvre pas exactement la différenciation Mâle/Femelle, est au cœur de nos sociétés, de de nos cultures, de nos civilisations humaines ; au cœur de l’humanité, et cela depuis toujours et quelle que soit la forme que prenne cette différenciation, quels que soient les rôles assignés aux uns et aux autres.
Dans ce grand barnum où chacun porte un masque, ne voit les autres qu’à partir de son propre mouvement et projette sur eux ses propres angoisses, ses propres désirs, ses propres fantasmes, le malentendu est roi.
Représenter des femmes, ou montrer des femmes et des hommes, n’est pas si neutre et ne va pas si de soi que ça. C’est toujours, en effet, prendre le risque de réveiller ou de faire la part belle à cette assignation des femmes à leur corps, si puissamment ancrée en nous.