Nous errons, troupeau divagant à travers les places et les boulevards, les cafés et les brasseries, les théâtres, les salles de spectacle, cherchant la lumière et le bruit mais comme nous le ferions de phares : non pour en être constamment illuminés, pour substituer le jour à la nuit, mais pour, restant dans l’ombre, dans cette obscurité un peu canaille que nous aimons aussi, en être parfois brièvement éclairés, éclairés et rassurés.
Catégorie : Choses de la vie
Les êtres vivants ne deviennent pas ce qu’ils mangent ; ils l’assimilent, et l’utilisent pour rester eux eux-mêmes, pour se perpétuer dans l’être. C’est une chose extraordinaire, un des très nombreux et très merveilleux miracles de la vie, dont on ne peut que s’enthousiasmer pour peu qu’on y porte attention.
C’est toute l’année qu’elle est là, mais le reste du temps on la remarque moins parce qu’elle est, alors, une contrainte parmi beaucoup d’autres, et sans doute pas la plus lourde, même si, venant s’ajouter, en fin de journée, à la longue liste de celles qui la précèdent, elle est souvent la goutte qui fait déborder le vase.
J’aime les petits matins d’été. Comme un voleur (un voyageur ?)On quitte la douceur des draps, Peut-être la chaleur des bras(Avec regret et soulagement Car…
Ô Peuple spirituel,Plein de ressource,Plein de surprises,Qui déjoue tous les pièges Qu’on lui avait tendus.
Distinguer nos semblables les uns des autres et nous différencier nous mêmes des autres membres de notre espèce, ces deux talents qui se renforcent mutuellement, sont portés, chez les êtres humains, à un très haut degré.
Ce n’est pas l’assurance que nous voulons, meme si c’est elle qui parfois, souvent nous tente, c’est la confiance, la confiance qui est qui est l’absolu contraire de l’assurance, car placée en l’autre et nous pas en nous-mêmes.
J’aime la ville cosmopolite où chacun découvre l’autre, où chacun, dans l’autre, se découvre lui-même.
Il y a probablement, dans toute tentative pour gagner du temps, dans tout effort produit à cette seule fin, quelque chose d’intrinsèquement faux et peut-être même mensonger, car passant sous silence le deuxième terme de l’échange : il y a toujours, dans le gain de temps (dans ce qui ne vise que le gain de temps), quelque chose de perdu, un essentiel qui disparaît.