On veut faire preuve de finesse, et on arrive seulement à finasser, c’est-à-dire à noyer le poisson, à suspendre la dynamique, à briser le mouvement qu’on voulait améliorer. On s’est laissé prendre au piège du mieux qui tue le bien.
Catégorie : Choses de la vie
“Tu as besoin de moi”. Il n’y a pas de parole, de suggestion ou de pensée plus malveillante, malfaisante et malsaine.
C’est dans le silence de Joseph, dans le silence des hommes (et la parole des femmes), que l’évangile advient.
Les qualités, comme les défauts, n’ont ni sexe ni genre. Leur en attribuer un, c’est à la fois contraindre un sexe au respect d’une qualité donnée et inciter l’autre à ne s’en pas soucier. Et cela d’autant plus que que notre culture est, depuis les premiers mythes, fondée sur l’accentuation, l’exaltation de la différence homme/femme.
Même pratiquées par des femmes, la gentillesse, la douceur, la pudeur, la discrétion, l’attention, l’écoute, ne sont pas des défauts.
Nous autres, créatures, naissons de maculées conceptions. C’est de l’union des corps, portée par le désir (puisse-t-il être fruit de l’amour !) que nous accédons au monde et à la vie.
Si le théâtre est cathartique, pour les spectateurs et plus encore pour les acteurs, ce n’est pas seulement parce qu’il donne à voir des grands sentiments ; c’est surtout parce qu’il met sous la lumière la part d’ombre qui est en nous
Comment ne pas finir par éprouver le vertige, un malaise profond, devant le défilé sans fin de ces femmes, de ces enfants parfois, qui se plaignent d’avoir été abusées, contraintes, violées par des hommes ?
J’ai, depuis longtemps, quitté l’enfance ; depuis longtemps laissé derrière moi l’âge de la jeune Nana ; je ne suis pas certain d’avoir surmonté cette tendance à juger l’amour au désastre de son absence.