On peut évidemment se tromper ; il faut évidemment pouvoir se tromper : si la chose était sûre, ce ne serait plus foi mais connaissance, et la magie du saut dans le vide disparaîtrait. C’est de l’incertitude que le geste tire sa beauté et donc sa force.
Étiquette : amour
C’est ce que nous devons apprendre : ne pas nous définir, comme c’est le plus facile, le plus tentant, le plus immédiat, le plus naturel peut-être, par le rejet des autres (ou de l’Autre) ; ne pas fuir sous prétexte qu’on nous suit.
Du vélo, dans une grange pourtant emplie de ses affaires, elle n’a pas voulu. Peut-être un jour me dira-t-elle pourquoi. Et peut-être, je l’espère, aura-t-elle un jour, elle qui ne manque pas de courage, celui de lui faire une place.
Le bonheur est un état. Et à certains d’entre nous, à beaucoup, peut-être à tous, manque un ingrédient supplémentaire qui, à cet état ajoute mouvement et élan, vibration, émotion : ce qui manque au bonheur pour que le bonheur soit complet, c’est la joie.
J’ai, depuis longtemps, quitté l’enfance ; depuis longtemps laissé derrière moi l’âge de la jeune Nana ; je ne suis pas certain d’avoir surmonté cette tendance à juger l’amour au désastre de son absence.
Il ne suffit pas d’être soigneux, poli et propre sur soi ; il ne suffit pas d’être délicat et respectueux. Face au grand flux de l’entropie, il faut agir, se remuer, pour combattre l’irréversible usure.
On ne demande pas aux autres parce qu’ils nous demandent ; on ne donne pas aux autres parce qu’ils nous donnent ; on demande aux autres parce que nous leur donnons.