Le clerc qui ne trahit pas est celui qui accepte de trahir son camp si la vérité le demande. C’est le Georges Bernanos des Grands cimetières sous la lune ; c’est la Simone Weil qui, partie elle-même combattre dans les rangs des Brigades internationales, écrit à ce même Bernanos tout le dégoût que lui inspire le sang inutilement versé.
Étiquette : Simone Weil
Telle est la nature de la clarté du jour, et de cet autre delight qu’est le bonheur : il faut être prêt à la nuit pour que la lumière renaisse ; être prêt à tout abandonner et à ne rien retenir pour que le plaisir advienne ; être prêt à tout perdre pour que l’amour vive.
“Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés, mais attendus. Car l’homme ne peut pas les trouver par ses propres forces, et s’il se met à leur recherche, il trouvera à la place des faux biens dont il ne saura pas discerner la fausseté.”
“La force, c’est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose. Quand elle s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral car elle en fait un cadavre. Il y avait quelqu’un, et, un instant plus tard, il n’y a personne.”
Peut-être – sans doute au bout du compte – ne peut-on pas être à la fois totalement à une tâche – ce qu’exige l’attention – et dans le même temps s’ouvrir (ou se laisser aller ?) à cette sorte de distanciation qu’est l’humour.
Que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres.
oeuvre “Le beau est un attrait charnel qui tient à distance et implique une renonciation. Y compris la renonciation la plus intime, celle de l’imagination.…
Raymond Aron, évoquant Simone Weil, observait que, même si elle changeait parfois d’opinion, elle demeurait cependant toujours aussi catégorique dans son expression. Cette façon d’être…