Que ferait-on sans ces visages souriants ou pleurant, ces clins d’oeil, ces coeurs, ces fleurs, qui donnent un peu de chair et d’épaisseur à nos messages écrits
!
Catégorie : Emotions
Telle est la nature de la clarté du jour, et de cet autre delight qu’est le bonheur : il faut être prêt à la nuit pour que la lumière renaisse ; être prêt à tout abandonner et à ne rien retenir pour que le plaisir advienne ; être prêt à tout perdre pour que l’amour vive.
Ce n’est pas dans l’erreur qu’est le diable ; l’erreur est seulement humaine. Le diable accourt à cet instant précis où, quelqu’un nous offrant la possibilité de reconnaître cette erreur, nous ne saisissons pas cette chance et à l’aveu, préférons le déni. C’est là, dans cette persévérance, qu’est l’endurcissement et la faute véritable contre l’esprit.
Nous nous faisons ainsi nos propres censeurs, inhibés par une crainte le plus souvent irrationnelle, et forgeons de nos propres appréhensions la pierre d’angoisse sur laquelle nous finirons par trébucher.
On désire qui l’on désire ; on désire être désiré de qui l’on désire ; et l’on désire aussi son propre désir
Quand une maladie touche trois personnes sur mille et en tue une sur vingt mille, ne connaître aucune victime est normal.
Mesurées dans leurs conséquences immédiates, il est rare que nos actions aient quelque importance que ce soit. C’est dans leurs conséquences secondes, qui naît de l’émotion, que réside leur vertu.
Cette colère montait, montait, montait, s’entretenait elle-même sans pouvoir s’arrêter, bouillonnait, débordait, détruisant tout sur son passage et s’accroissant de cette destruction qu’elle-même provoquait.
Célimène et Conchita sont malheureuses. Elles restent au bord de leur vie. Elles sont puissantes et ont prise sur ceux qui les aiment mais il n’y a derrière qu’un grand vide, une grande peur de n’être plus maîtresses d’elle-mêmes. Une grande peur de vivre.
Je regardais une émission sur Kate Bush et découvrais que chaque été, dans les grandes villes d’Europe, des centaines de fans et de fidèles se réunissent, vêtus de rouge comme elle était vêtue de rouge quand elle chantait Wuthering Heights et dansent en de grandes chorégraphies semblables à celles qu’elle mettait en scène dans ses spectacles. Et je me disais qu’il n’y a guère que les chanteuses et les chanteurs à savoir susciter une telle fascination, une telle admiration.
On peut être admiratif devant une belle statue, un beau monument, un beau tableau ; on peut être saisi par un beau poème ; on peut être stupéfait par la beauté d’une femme (et peut-être d’un homme) mais il n’y a que la musique, la voix et le chant pour nous entraîner vers d’autres mondes, nous ravir à nous mêmes. Même le cinéma, sans son, perdrait tout son pouvoir.