A peine avions nous déclaré que – promis, juré ! – nous tirerions désormais les leçons du passé, que nous nous nous empressons de retomber dans nos travers, emportés par le tourbillon d’un monde qui n’attend pas.
Auteur/autrice : Aldor
Mais sans mots pour décrire la profondeur des gouffres,
La fraîcheur de l’eau ou l’éclat des étoiles,
Sans mots pour raconter la douceur de la brise,
Le parfum du jasmin et la splendeur des choses,
Sans mots pour conjuguer le verbe aimer,
Quelque chose, à jamais, manquera : un gâchis.
Il est bien nécessaire, le grand nettoyage de printemps. A chaque Pâque, à chaque jour, à chaque instant, balayer la poussière et laisser le souffle de l’esprit balayer nos certitudes et rassurances
Les réunions et cours à distance, dès lors qu’on est plus que deux, c’est du pipeau ; ça ne marche pas : sans lieu commun, il n’y a pas d’idées communes.
Ne nous précipitons pas, même par crainte de nous-mêmes, vers des solutions préfabriquées, déjà pensées, déjà figées. Probablement sont-elles déjà mortes. Prenons le temps de méditer et d’imaginer.
Il faut, quand on défend un juste combat, se retenir de céder à la tentation de la mauvaise foi, se retenir d’instrumentaliser les drames et les émotions pour servir des causes qui n’ont rien à voir avec ces drames.
Vivre, c’est à chaque instant décider de son avenir indépendamment de ce qui fut fait, indépendamment de ce que furent nos projets, nos rêves, nos plans sur la comète. C’est décider de son avenir en tenant compte de la seule chose qui vaille : ce qui est. Ce qui est et non pas ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû être, ce que nous aurions aimé qu’il soit ; ce qui est et non pas autre chose.