Le pèlerin n’est pas un randonneur : tout son effort doit être tourné vers la marche et le moment mais la marche n’est pas son but. À l’horizon de la conscience existe autre chose, qui justifie la marche.
Catégorie : Philo
“Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés, mais attendus. Car l’homme ne peut pas les trouver par ses propres forces, et s’il se met à leur recherche, il trouvera à la place des faux biens dont il ne saura pas discerner la fausseté.”
On ne demande, on ne demande vraiment qu’à ceux qu’on aime – quelle que soit la sorte d’amour qu’on leur porte : estime, amitié, amour ou amour ; aux autres, on ne demande que des choses insignifiantes : “passe moi le sel”, “donne moi le pain”.
Dès lors que la demande est signifiante, elle ne s’adresse qu’à ceux qu’on aime. Et elle porte en elle autre chose, qui lui est irréductiblement liée même si elle n’apparaît pas toujours : un don. Au cœur de chaque demande faite à ceux qu’on aime, il y a don : don de confiance, don de temps, don de soi.
“La force, c’est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose. Quand elle s’exerce jusqu’au bout, elle fait de l’homme une chose au sens le plus littéral car elle en fait un cadavre. Il y avait quelqu’un, et, un instant plus tard, il n’y a personne.”
L’amour des ennemis, c’est peut-être cela. C’est au moins en partie cela : savoir les écouter et ne pas se fermer à eux sous prétexte qu’ils sont nos ennemis. Ne pas cloisonner nos oreilles au motif que ce qu’ils diraient serait forcément faux puisqu’ils sont du mauvais côté.
Etty Hillesum écrit dans son journal, à la date du 17 mars 1942 : “C’est la mission historique de la femme, pour le temps à…
J’écoutais hier le troisième concert brandebourgeois, de Bach et, comme à chaque fois que cela m’arrive, je me souvenais de ma sœur qui, lorsque…